Mon Ami 6 break de 1966...

 

 

Et comme vous vous en doutez certainement, si j'ai fais une petite page sur l'Ami, c'est évidemment parce que j'en ai une, ou plutôt un puisqu'en effet c'est un break de 1966.

Comment l'ai-je trouvée, combien l'ai-je payée, comment va-t-elle, vous allez tout savoir sur mon Ami 6 à moi que j'ai !

Un beau jour de juin ,un ami nous demande un coup de main pour déplacer sa traction entreposée depuis une dizaine d'années dans une ferme. C'est avec plaisir que nous allons lui rendre service et, en arrivant, mon regard se posa immédiatement sur cette Ami 6 bleue garée négligemment à l'entrée de la cour. Une fois la traction chargée sur le plateau, une petite enquête s'impose quant à l'ami 6. Le propriétaire apparemment énervé à son sujet déclare : " Ca fait un an que j'essaye de la vendre mais personne n'en veut. Pourtant j'en veux pas cher, 500 Fr. ... De tout façon, la semaine prochaine je prend la disqueuse et je la coupe pour l'emmener à la ferraille. " Un bref instant de réflexion et l'affaire fut faite pour 250 Fr., si le propriétaire nous la remet en route.

 

Le jour de l'achat

Deux semaines plus tard, me voilà, à tout juste 18 ans, propriétaire de ma première voiture, un mois avant de passer mon permis. Une fois le bac en poche, la petite restauration peut débuter, avec mon gars LuDo (TS7 MeMBeR) qui va grandement m'aider : dépose de l'ensemble moteur-boîte pour remplacer les segments, afin de faire disparaître une forte fumée bleue, accompagné d'un rodage des soupapes, puis remise en état des cylindres de roues pour une bonne prestation des freins au contrôle technique, et dernière chose, deux phares et deux clignotants avants toujours pour le contrôle technique. Ceci m'a permis découvrir beaucoup plus la mécanique et de me confronter à de nouvelles expériences. Ainsi quelle ne fut pas ma surprise de ne pas voir arriver le câble d'embrayage sur la boîte, la RTA d'époque expliquant pourtant très bien la situation. Avec l'aide d'un regard expert, on constata que le moteur, d'origine, était accouplé à une boîte de 2CV, avec la fourchette 'en bas', invisible car la tôle de protection fixée sur le châssis ne possède pas la découpe en V nécessaire.

 

Le plus difficile ensuite fut effectivement de trouver les phares et les clignotants, l'Ami 6 étant trop vieille pour avoir des pièces neuves chez Citroën ou d'occasion à la casse, et trop jeune pour se pencher du coté des collectionneurs. Et un autre détail, des problèmes le matin du contrôle technique : tous les symptômes d'une panne d'essence. Mais le plein fait, elle ne tourne toujours pas mieux en refusant de 'prendre des tours' et avec des retours de flamme inquiétants dans le carbu. Démontage et nettoyage du carbu, mais rien n'y fait. Dernière solution : aller voir le président du club Méhari de Dijon qui devrait pouvoir nous conseiller. Le diagnostic fut immédiat et preuve à l'appui il nous montre que le condensateur est grillé.

Mon Ami 6 break de 1966 et moi.

Enfin, après un mois de travail et 1765,79 Fr. dépensés, me voilà avec une Ami 6 en parfait état de marche pour un usage quotidien, ce qui n'est pas sans faire quelques émules chez mes camarades de classe (surtout lorsque j'annonce le prix d'achat... ) même si elle n'est pas rigoureusement d'époque. Elle a été 'réactualisée' par son ancien propriétaire à l'aide de portes et d'ailes arrières d'Ami 8. Et ma visite à Chevetogne au cours de du 11° ICCCR n'a pas manquée de me montrer que l'Ami 6 était une vraie voiture de collection qui d'ici peu va commencer à être recherchée.

L'usage quotidien de l'Ami 6 est d'un confort redoutable, notamment grâce à la suspension et au moelleux des sièges, même si le confort sonore, certes typique, n'est pas des mieux. Le seul problème rencontré, depuis le début du mois d'août 1998, fin de la restauration, fut un condensateur grillé, pour la deuxième fois. A part ça, elle marche à merveille et consomme en moyenne un bon 8 litres en ville, et un peu moins de 6 litres sur la route.